Au XIXe siècle la richesse et l'économie de la Réunion dépendent de la production de la canne à sucre. La colonie vit entre 1850 et 1860, une des époques les plus fastes de son histoire. Très vite on s'est rendu compte que l'exploitation des roseaux et l'extraction de la sève sucrée nécessitaient des moyens techniques que les petits planteurs n'étaient pas en moyen de s'offrir. On a assisté à un processus de concentration, les plus petits propriétaires abandonnant leurs moulins artisanaux pour porter leur production à l'usine des propriétaires voisins plus nantis. L'abolition de l'esclavage et les difficultés économiques qui y sont directement liées ne feront qu'accentuer cette tendance. En 1860 on compte, dans la colonie, cent vingt sucreries.